Holà !
Ça fait 6 mois que tu scrolles Instagram et TikTok à 2h du matin parce que tu arrives pas à dormir (merci les hormones).
Tu as vu 47 versions du « régime parfait pour le SOPK ». Régime cétogène strict qui te fait rêver de pain la nuit. Zéro glucides qui te rend irritable comme pas possible. Jeûne intermittent qui te donne des vertiges. Liste interminable de compléments alimentaires qui coûtent plus cher que ton loyer.
Tu as essayé le régime kéto. Tu as tenu 3 semaines. Tu as craqué sur une pizza. Tu as culpabilisé pendant 2 jours. Tu as recommencé avec un autre régime. Tu as re-craqué. Repeat.
Bienvenue dans le cercle infernal des régimes restrictifs vendus comme LA solution miracle au SOPK avec insulino-résistance.
Aujourd’hui, on sort de ce piège. Je vais te montrer ce que dit VRAIMENT la recherche scientifique récente (2020-2025) sur l’alimentation et le SOPK avec insulino-résistance.
C’est parti : tu n’as pas besoin de te priver comme une malade pour améliorer ta sensibilité à l’insuline.
SOPK + insulino-résistance : le duo qui te pourrit la vie
C’est quoi le SOPK déjà ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), c’est un bordel hormonal qui touche 8-13% des femmes. En gros :
- Tes ovaires produisent trop d’androgènes (les hormones dites « masculines »)
- Tes cycles menstruels jouent à cache-cache (irréguliers ou carrément absents)
- Tu peux avoir des kystes ovariens (mais pas toujours, d’où le nom qui prête à confusion)
- Tu galères souvent avec ton poids, l’acné, la pilosité, et la sensation que ton corps fait n’importe quoi
Et l’insulino-résistance dans tout ça ?
70-80% des femmes avec SOPK ont une insulino-résistance. C’est comme si tes cellules avaient mis des boules Quies et n’écoutaient plus l’insuline quand elle leur demande d’ouvrir pour laisser entrer le sucre.
Résultat : Ton pancréas doit produire de l’insuline comme un malade pour compenser. Tu te retrouves avec trop d’insuline dans le sang (hyperinsulinémie).
Le problème avec ça :
- Cette insuline en excès pousse tes ovaires à produire ENCORE PLUS d’androgènes → tes symptômes SOPK empirent
- Elle favorise le stockage des graisses et rend la perte de poids mission quasi impossible
Le cercle vicieux : SOPK → insulino-résistance → hyperinsulinémie → plus d’androgènes → pire SOPK → pire insulino-résistance…
C’est comme un hamster qui court dans une roue. Sauf que le hamster c’est toi et que t’en as marre.
À retenir
L’insulino-résistance n’est pas juste un « petit détail » du SOPK. C’est un acteur majeur qui entretient le bazars. Mais bonne nouvelle : l’alimentation peut vraiment agir dessus.
Pourquoi les régimes restrictifs te plantent (et te font même du mal)
Avant de te dire QUOI manger, parlons de ce qu’il NE faut PAS faire.
Le piège du régime cétogène strict
Oui, des études montrent que le régime cétogène peut améliorer l’insulino-résistance dans le SOPK. Mais y’a un hic. Plusieurs même.
Le régime céto c’est :
- Moins de 50g de glucides par jour (pour référence, une banane c’est déjà 25g)
- Adieu pain, pâtes, riz, fruits, légumineuses, patates
- Bonjour beurre, huile, fromage, viandes grasses à tous les repas
Les problèmes :
- C’est extrêmement restrictif (socialement c’est l’enfer)
- Ça peut foutre en l’air ta relation avec la nourriture
- Les effets à long terme (5+ ans) sont mal connus
- La majorité des femmes ne tiennent pas plus de quelques mois
La vraie vie : Tu tiens 6 semaines. Tu perds peut-être quelques kilos. Tu craques à un anniversaire. Tu reprends tout + 3 kilos bonus + culpabilité maximale. Merci mais non merci.
Le mythe de la suppression totale des glucides
« Les glucides, c’est le diable quand on a le SOPK avec insulino-résistance. »
Faux. Archi-faux.
Ce qui pose problème, c’est :
- Les glucides RAFFINÉS (pain blanc, pâtes blanches, viennoiseries, sucres ajoutés)
- En GROSSES quantités
- Sans FIBRES ni PROTÉINES pour ralentir l’absorption
Les glucides COMPLEXES (céréales complètes, légumineuses, légumes féculents) avec des fibres ne sont PAS tes ennemis. Ils sont même essentiels pour :
- Ton énergie (ton cerveau tourne aux glucides)
- Ton moral (oui, les glucides influencent ta sérotonine – l’hormone du bonheur)
- Ta thyroïde (une restriction trop forte peut la ralentir)
- Ton cycle menstruel (qui est déjà assez chaotique comme ça)
Le yo-yo des régimes hypocaloriques
« Mange 1200 calories par jour et tu verras. »
Petit problème : 1200 calories, c’est environ le besoin énergétique d’une enfant de 4 ans. Pas d’une femme adulte qui bosse, qui bouge, qui vit.
Ce que font les régimes très hypocaloriques :
- Ils ralentissent ton métabolisme (ton corps passe en mode « famine » et économise)
- Ils augmentent ta faim et tes compulsions (ton cerveau réagit comme si tu étais en danger)
- Ils font perdre du muscle, pas que du gras
- Ils sont impossibles à tenir sur le long terme
Résultat : Tu perds 5 kg. Tu reprends 7 kg. Tu re-perds 4 kg. Tu re-reprends 8 kg. Et ton insulino-résistance ? Elle est toujours là, voire pire.
À retenir
Les régimes restrictifs créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. On cherche un équilibre TENABLE sur le long terme, pas un sprint de 3 semaines qui te laisse épuisée et frustrée.
Ce que dit la science : les approches qui marchent SANS te pourrir la vie
Maintenant, les bonnes nouvelles. La recherche des 5 dernières années est claire : tu peux améliorer ton insulino-résistance sans te priver comme une malade.
1. L’approche méditerranéenne adaptée : ton alliée long terme
Si je devais garder qu’une approche, ce serait celle-là. Pourquoi ? Parce qu’elle marche ET tu peux la tenir 10 ans sans péter un câble.
Le principe : C’est pas compliqué. Tu manges comme dans les pays méditerranéens (Grèce, Italie du Sud, Espagne) :
- Des légumes à tous les repas (ou presque)
- Des fruits frais en dessert ou collation
- Des légumineuses plusieurs fois par semaine (pois chiches, lentilles, haricots)
- Des céréales complètes plutôt que raffinées
- De l’huile d’olive à gogo (ta nouvelle meilleure amie)
- Du poisson 2-3 fois par semaine, surtout gras
- De la volaille de temps en temps
- Très peu de viande rouge (genre 1-2 fois par mois max)
- Très peu de produits ultra-transformés
Ce que ça donne sur le SOPK : Plusieurs études (2019-2025) montrent des améliorations sur :
- La sensibilité à l’insuline (le cœur du problème)
- Le profil hormonal (moins d’androgènes = moins d’acné, moins de pilosité, meilleure ovulation)
- L’inflammation chronique (qui aggrave tout le reste)
- La régularité des cycles menstruels (qui reviennent enfin)
- Le poids (si tu as besoin de perdre, ça se fait naturellement sans te priver)
Pourquoi ça marche vraiment : Parce que cette alimentation coche toutes les cases dont ton corps a besoin :
- Index glycémique bas à modéré : pas de montagnes russes de glycémie qui épuisent ton pancréas
- Plein de fibres : elles ralentissent l’absorption des glucides et nourrissent ton microbiote
- Anti-inflammatoire naturel : oméga-3 du poisson, polyphénols de l’huile d’olive et des légumes
- Pas restrictif : tu peux manger au resto, chez des amis, en vacances sans galère
C’est pas un régime de 3 semaines que tu lâches après. C’est une façon de manger que tu peux garder toute ta vie sans avoir l’impression de te priver.
2. La réduction MODÉRÉE des glucides (pas zéro glucides)
Ce que dit la méta-analyse de 2020 : Réduire les glucides à 40-45% des calories totales (au lieu de 50-55%) améliore la sensibilité à l’insuline chez les femmes avec SOPK, SANS nécessiter de régime cétogène ou ultra-restrictif.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
- Tu MANGES des glucides (riz complet, quinoa, patates douces, flocons d’avoine, pain complet)
- Mais tu les doses intelligemment (pas de grosse assiette de pâtes blanches solo 2 fois par jour)
- Tu privilégies les sources complètes et riches en fibres
- Tu les associes TOUJOURS à des protéines et des matières grasses
Exemple pratique :
❌ Assiette de pâtes blanches seules (pic de glycémie assuré)
✅ 1/3 d’assiette de pâtes complètes + 1/3 de légumes + 1/3 de protéines (poulet, tofu, poisson) + filet d’huile d’olive (absorption ralentie, glycémie stable)
3. Le régime DASH adapté : l’outsider qui cartonne
Ce que c’est : Dietary Approaches to Stop Hypertension (créé à la base pour l’hypertension, mais surprise, ça marche aussi pour l’insulino-résistance)
- Riche en fruits, légumes, céréales complètes
- Produits laitiers pauvres en acides gras saturés (ou alternatives végétales)
- Viandes maigres, poissons, légumineuses
- Limitation du sel, des sucres ajoutés, des acides gras saturés
Pourquoi c’est intéressant : Une méta-analyse de 2024 le classe comme l’intervention diététique LA PLUS EFFICACE pour le SOPK (devant tous les autres régimes testés). Oui, même devant le céto.
4. Le jeûne intermittent FLEXIBLE (mais JAMAIS sans supervision)
⚠️ Attention, nuance MEGA importante : Le jeûne intermittent (par exemple 16h de jeûne / 8h de prise alimentaire) peut améliorer l’insulino-résistance. Mais y’a des MAIS gros comme des maisons.
Les MAIS en question :
- Ce n’est pas magique
- Ça ne convient pas à tout le monde (surtout si troubles du comportement alimentaire)
- Ça ne doit PAS être une excuse pour manger très peu sur la fenêtre alimentaire
- Ça se fait TOUJOURS sous supervision d’un professionnel de santé (médecin ou diététicien.ne) – pas en solo après avoir lu un post Instagram
Mon conseil : Ne te lance pas seule. Si cette approche t’intéresse, discutes-en d’abord avec un.e professionnel.le de santé qui pourra vérifier que c’est adapté à TON cas, à TON historique, à TA relation avec la nourriture.
5. Les compléments ciblés (en complément, pas en remplacement)
Certains compléments montrent des bénéfices sur l’insulino-résistance dans le SOPK :
- Inositol (myo-inositol + D-chiro-inositol) : améliore sensibilité à l’insuline et ovulation
- Vitamine D (si carence avérée) : lien avec insulino-résistance
- Oméga-3 : anti-inflammatoire, améliore profil lipidique
- Magnésium, zinc : cofacteurs métaboliques
⚠️ MAIS (et c’est un gros mais) : les compléments ne remplacent JAMAIS une alimentation de base déséquilibrée. On optimise d’abord l’alimentation, PUIS on discute avec un professionnel de santé (médecin, diététicien.ne, pharmacien.ne) des compléments pertinents selon TON bilan sanguin.
À retenir
Plusieurs approches fonctionnent. Le point commun : elles ne sont PAS restrictives, elles misent sur la QUALITÉ des aliments et l’ÉQUILIBRE, pas sur la privation.
Concrètement, ça donne quoi dans ton assiette ?
Ok, la théorie c’est bien. Mais toi, tu veux savoir quoi acheter au Carrefour demain après le boulot.
Les glucides à privilégier (oui, tu PEUX manger des glucides)
Index glycémique BAS à MODÉRÉ (on évite surtout les IG élevés) :
- Quinoa, boulgour, riz complet, riz basmati
- Patates douces, potimarron
- Flocons d’avoine, pain complet au levain
- Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges) → les reines de l’IG bas
- Fruits entiers (pas en jus) : baies, pommes, poires, agrumes
Pourquoi ça marche : Absorption ralentie = pas de pic d’insuline brutal = amélioration progressive de la sensibilité à l’insuline. C’est comme monter une côte douce vs prendre l’ascenseur et le reprendre dans l’autre sens toutes les 2h.
Les protéines à chaque repas (non négociable)
Pourquoi c’est crucial : Les protéines ralentissent l’absorption des glucides (elles font tampon), augmentent la satiété (tu as moins faim entre les repas), et préservent ta masse musculaire (qui améliore la sensibilité à l’insuline).
Sources :
- Poissons (surtout gras : saumon, maquereau, sardines)
- Viandes maigres (poulet, dinde)
- Œufs (pratiques, pas chers, polyvalents)
- Tofu, tempeh
- Légumineuses (double bonus : protéines + fibres)
- Yaourt grec nature (ou équivalent végétal protéiné)
Objectif : 20-30g de protéines par repas principal. Pour te donner une idée : 100g de poulet = environ 25g de protéines.
Les bonnes matières grasses (tes alliées, pas tes ennemies)
Matières grasses insaturées à fond :
- Huile d’olive extra vierge (tous les jours, sur tout), tu peux l’associer avec une autre huile comme l’huile de colza par exemple
- Avocat (sur toast, dans les salades, en guacamole)
- Noix, amandes, noisettes
- Graines de lin, chia, courge
- Poissons gras (oméga-3 qui calment l’inflammation)
Pourquoi : Elles n’augmentent pas ta glycémie, elles améliorent ta satiété, elles sont anti-inflammatoires. Ton insuline les adore.
Les fibres (ton arme secrète contre l’insulino-résistance)
Objectif : 25-30g de fibres par jour
Où les trouver :
- 3 portions de légumes par jour (crus et cuits, variés)
- 2 portions de fruits par jour (entiers, pas en jus)
- Légumineuses (3-4 fois/semaine minimum)
- Céréales complètes
- Oléagineux
Pourquoi c’est magique : Les fibres ralentissent l’absorption des glucides (= glycémie stable), nourrissent ton microbiote (qui joue un rôle dans l’insulino-résistance), et améliorent ta sensibilité à l’insuline. C’est vraiment ton meilleur pote.
Les aliments à limiter (pas interdire, LIMITER)
Sucres ajoutés :
- Sodas, jus de fruits industriels (même « sans sucres ajoutés » c’est du fructose concentré)
- Bonbons, pâtisseries industrielles
- Céréales du petit-déj sucrées (oui, même celles qui se disent « fitness »)
Glucides raffinés :
- Pain blanc, pâtes blanches, riz blanc (sauf exception)
- Viennoiseries
Excès d’acides gras saturés :
- Charcuterie, viandes grasses en excès
- Produits frits, fast-food régulier
- Beurre, crème en grosses quantités
Produits ultra-transformés :
- Plats préparés industriels (regarde la liste d’ingrédients : si tu connais pas la moitié, c’est pas bon signe)
- Snacks transformés
Une journée type (exemple adaptable à ta vie)
Petit-déjeuner : Flocons d’avoine + graines de chia + amandes + baies + yaourt grec nature (Ou version salée : œufs brouillés + avocat + pain complet + tomates)
Déjeuner : 1/3 quinoa + 1/3 légumes rôtis (courgettes, poivrons, brocoli) + 1/3 saumon grillé + filet d’huile d’olive
Collation (si faim) : Pomme + poignée de noix (Ou yaourt grec + quelques amandes)
Dîner : Salade de lentilles + légumes crus (concombre, tomates, poivrons) + feta + avocat + vinaigrette maison + pain complet ou aux céréales.
Important : Ce n’est qu’UN exemple. Ce qui compte, c’est les PRINCIPES (protéines à chaque repas, fibres, bonnes matières grasses, IG bas à modéré), pas le menu exact. Adapte à tes goûts, ton budget, ton temps.
Les mythes à dégommer sur SOPK et alimentation
Mythe n°1 : « Il faut faire céto strict sinon ça ne marchera pas »
Réalité : Des études montrent que des approches MOINS restrictives (méditerranéen, DASH, réduction modérée des glucides) sont AUSSI efficaces sur l’insulino-résistance, et bien plus tenables sur le long terme.
Le céto peut marcher pour certaines personnes, mais c’est loin d’être la seule option. Et surtout, c’est pas parce que ta copine a perdu 10 kg en céto que ça va marcher pareil pour toi.
Mythe n°2 : « Les fruits, c’est du sucre, donc c’est interdit »
Réalité : Les fruits ENTIERS (pas en jus, pas en smoothie de 5 fruits) contiennent des fibres qui ralentissent l’absorption du sucre. Ils apportent vitamines, antioxydants, et ne sont PAS associés à une aggravation de l’insulino-résistance.
2 portions de fruits par jour, c’est parfaitement ok (et recommandé). Une pomme avec ta poignée d’amandes en collation ? Parfait. Un jus d’orange industriel le matin ? Moins idéal.
Mythe n°3 : « Il faut compter toutes tes calories et macros sinon tu ne progresseras pas »
Réalité : L’obsession du calcul peut créer plus de stress et de troubles du comportement alimentaire que de bénéfices.
L’approche qualitative (choisir les bons aliments, écouter sa faim/satiété, manger équilibré) marche aussi bien, voire mieux sur le long terme. Parce que tu peux la tenir 10 ans sans péter un câble.
Mythe n°4 : « Si tu ne perds pas de poids, ton alimentation ne marche pas »
Réalité : L’amélioration de l’insulino-résistance, de l’inflammation, et du profil hormonal peut se produire AVANT la perte de poids, ou SANS perte de poids significative.
Le poids n’est pas le seul indicateur de succès.
Tes cycles qui se régularisent ? C’est un succès.
Ton acné qui s’améliore ? C’est un succès.
Ta fatigue qui diminue ? C’est un succès.
Mythe n°5 : « Tu dois prendre 15 compléments alimentaires pour que ça marche »
Réalité : Les compléments peuvent aider, mais ils ne remplacent PAS une base alimentaire solide.
Commence par l’alimentation. Optimise-la pendant 2-3 mois. PUIS discute avec un professionnel de santé (médecin, diététicien.ne, pharmacien.ne) des compléments pertinents selon TON bilan sanguin. Pas besoin de claquer 200€ par mois sur des compléments vendus par une influenceuse sur les réseaux sociaux.
Comment adapter tout ça à TON SOPK
Parce que non, il n’y a pas UNE alimentation qui marche pour toutes les femmes avec SOPK et insulino-résistance.
Selon tes symptômes
SOPK + prise de poids importante + fatigue :
→ En consultation, on travaille en priorité sur la réduction modérée des glucides, les protéines à chaque repas, et la gestion de la satiété pour éviter les fringales.
SOPK + troubles digestifs (ballonnements, transit chaotique) :
→ En consultation, on adapte les fibres progressivement, on vérifie les FODMAPs si besoin, et on travaille sur le microbiote intestinal.
SOPK + troubles du comportement alimentaire :
→ En consultation, on adopte une approche TRÈS flexible, sans restriction, et je te recommande un travail avec un.e psychologue spécialisé.e TCA en parallèle.
SOPK + projet de grossesse :
→ En consultation, on optimise vitamine D, oméga-3, folates, et on discute de l’inositol sous supervision médicale.
Selon ton mode de vie
Tu n’as pas le temps de cuisiner tous les jours :
→ Batch cooking le dimanche (tu cuisines une fois, tu manges 3 jours), repas simples assemblés, produits bruts faciles (légumineuses en boîte, légumes surgelés)
Budget serré :
→ Légumineuses (ultra cheap + protéines + fibres), légumes de saison ou surgelés, œufs, sardines en boîte, flocons d’avoine. Tu peux manger anti-inflammatoire pour pas cher.
Tu voyages/manges souvent dehors :
→ Stratégies pour restaurant (toujours légumes + protéines, pain complet si dispo, eau plutôt que soda), snacks nomades (oléagineux, fruits)
Les signaux que ton approche ne te convient pas
- Tu es obsédée par ce que tu manges
- Tu culpabilises à chaque écart
- Tu perds ta vie sociale à cause des restrictions
- Tu es épuisée en permanence
- Tu développes des compulsions alimentaires
→ Si tu coches une case : il faut ajuster. Consulte un.e diététicien.ne spécialisé.e. L’alimentation doit t’AIDER, pas te créer plus de stress.
Mes 5 conseils pour démarrer (sans te prendre la tête)
1. Commence par UN changement pendant 3 semaines
Exemple : remplace tes glucides raffinés par des versions complètes. C’est tout. Maîtrise ça, PUIS passe au suivant.
Pas la peine de tout chambouler d’un coup. Tu vas juste t’épuiser et abandonner au bout de 5 jours.
2. Ajoute plutôt que de supprimer
Au lieu de te dire « je supprime le sucre » (approche frustrante), dis-toi « j’ajoute des protéines à mon petit-déj » (approche positive).
Résultat : tu auras moins faim, moins envie de sucre, et tu n’auras pas l’impression de te priver.
3. Prépare tes repas pour 2-3 jours
Le dimanche (ou ton jour off), prépare une base de céréales complètes cuites, de légumes rôtis, de légumineuses. Tu assembleras en 10 min les jours suivants.
Les jours où t’as la flemme, tu seras contente d’avoir juste à réchauffer.
4. Écoute ta faim et ta satiété
Arrête de manger selon des règles rigides (type « 3 repas par jour à heures fixes »). Si tu as faim, mange. Si tu es rassasiée, arrête.
Reconnecte-toi à tes sensations corporelles. Ton corps sait mieux que n’importe quelle app ce dont il a besoin.
Et si tu as besoin d’accompagnement dans cette démarche n’hésites pas à aller voir un.e diététicien.ne.
5. Sois patiente (vraiment, vraiment patiente)
L’amélioration de l’insulino-résistance prend 3-6 mois minimum. Tu ne verras pas de changement radical en 2 semaines.
Tes cycles vont peut-être mettre 3-4 mois à se régulariser. Ton acné va peut-être mettre 2-3 mois à s’améliorer. Tiens bon. Ça vaut le coup.
Ce qu’il faut retenir (la version courte)
✅ L’insulino-résistance dans le SOPK se gère SANS régime restrictif extrême
✅ Plusieurs approches fonctionnent : méditerranéenne, DASH, réduction modérée glucides (pas zéro)
✅ Les clés : index glycémique bas à modéré, fibres, protéines à chaque repas, bonnes matières grasses, anti-inflammatoire
✅ Les glucides ne sont PAS tes ennemis (ce sont les glucides raffinés en excès qui posent problème)
✅ Les compléments peuvent aider mais ne remplacent pas une base alimentaire solide et doivent être prescrits par un professionnel de santé
✅ C’est un marathon, pas un sprint : 3-6 mois pour voir des résultats
✅ Recommandations : 2 portions de fruits + 3 portions de légumes par jour
❌ Pas besoin de céto strict ni de supprimer tous les glucides
❌ Les régimes très hypocaloriques (type 1200 kcal) font plus de mal que de bien
❌ Le poids n’est pas le seul indicateur de succès
❌ Ne te lance jamais dans le jeûne intermittent sans supervision d’un professionnel de santé
Tu veux un protocole personnalisé adapté à TON SOPK ?
Tu as maintenant les bases scientifiques. Mais peut-être que tu te dis :
« Ok, je comprends les principes, mais comment je traduis ça concrètement avec MON SOPK, MES symptômes, MA vie, MES contraintes ? »
C’est exactement là que j’interviens.
En consultation, on fait un bilan complet (symptômes, traitements, alimentation actuelle, ton rythme de vie, tes objectifs) et je te crée un protocole nutritionnel personnalisé, basé sur les données scientifiques ET adapté à ta réalité.
Pas de copier-coller. Pas de régime restrictif qui te fait craquer au bout de 3 semaines. Juste un plan concret, progressif, que tu peux tenir sur le long terme.
Besitos,
Alexandra Baron
Diététicienne-nutritionniste diplômée d’État
Accompagnement pathologies chroniques féminines & oncologie
Montpellier | Visio & domicile
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Sources scientifiques
Cet article s’appuie sur les études suivantes :
- Muhammed Saeed AA et al. (2025). « Nutritional and herbal interventions for polycystic ovary syndrome (PCOS): a comprehensive review. » Journal of Health, Population, and Nutrition
- Shang Y et al. (2020). « Effect of Diet on Insulin Resistance in Polycystic Ovary Syndrome. » The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (Méta-analyse, 97 citations)
- Faghfoori Z et al. (2017). « Nutritional management in women with polycystic ovary syndrome: A review study. » Diabetes & Metabolic Syndrome (128 citations)
- Juhász A et al. (2024). « Ranking the dietary interventions by their effectiveness in the management of polycystic ovary syndrome: a systematic review and network meta-analysis. » Reproductive Health
- Che X et al. (2021). « Dietary Interventions: A Promising Treatment for Polycystic Ovary Syndrome. » Annals of Nutrition and Metabolism
- Gautam R et al. (2025). « The Role of Lifestyle Interventions in PCOS Management: A Systematic Review. » Nutrients
- Choi Y et al. (2025). « The Influence of Dietary Patterns on Polycystic Ovary Syndrome Management in Women. » Nutrients
- Semenyna H et al. (2024). « The role of diet therapy in insulin resistance in women with polycystic ovary syndrome. » Medicni Perspektivi
- Porchia L et al. (2020). « Diets with lower carbohydrate concentrations improve insulin sensitivity in women with polycystic ovary syndrome: A meta-analysis. » European Journal of Obstetrics, Gynecology, and Reproductive Biology
- Ramírez-Martínez L et al. (2024). « The Potential for Ketogenic Diets to Control Glucotoxicity, Hyperinsulinemia, and Insulin Resistance to Improve Fertility in Women with Polycystic Ovary Syndrome. » Clinical and Experimental Obstetrics & Gynecology
- Calcaterra V et al. (2021). « Polycystic Ovary Syndrome in Insulin-Resistant Adolescents with Obesity: The Role of Nutrition Therapy and Food Supplements. » Nutrients (109 citations)
- Cowan S et al. (2023). « Lifestyle management in polycystic ovary syndrome – beyond diet and physical activity. » BMC Endocrine Disorders (100 citations)
- Barrea L et al. (2019). « Adherence to the Mediterranean Diet, Dietary Patterns and Body Composition in Women with Polycystic Ovary Syndrome (PCOS). » Nutrients (207 citations)

Un avis sur « SOPK avec insulino-résistance : adapter son alimentation sans régime restrictif »