Holà !
Si y a bien une tradition catalane que j’apprécie énormément, c’est la Sant Jordi. Cette fête se déroule le 23 avril de chaque année et la tradition veut qu’on s’offre une rose et un livre. Depuis 1995, c’est même devenu la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
Mais aujourd’hui, ce n’est ni de la rose ni du livre que je voulais te parler, plutôt du Pan de Sant Jordi – ce pain catalan qu’on consomme traditionnellement pour la Sant Jordi, mais aussi lors de la Diada de Catalunya et de la Festa Major de Barcelone.
Un pain qui ressemble à un livre ouvert (oui, vraiment), avec des « pages » de différentes couleurs et saveurs. Poétique, non ?
Assez simple à réaliser, on s’y est essayés à la maison et franchement, le résultat vaut le coup. Alors je te partage la recette, et on y va ?
Pourquoi ce pain mérite sa place dans ta cuisine
Déjà, parce que c’est un vrai pain maison. Et ça, ça change la vie quand tu veux éviter les additifs et le sel à gogo des pains industriels.
Ensuite, parce que niveau nutrition, il coche pas mal de cases sympas :
- Des protéines (fromage + sobrassada)
- Des bonnes matières grasses (huile d’olive + noix)
- Des fibres (farine complète si tu veux, et les noix)
- Du plaisir, parce que c’est quand même vachement bon
C’est le genre de pain qui tient au corps sans te faire crasher deux heures après. Parfait pour l’apéro, à glisser dans ta gamelle du midi, ou à tartiner le matin si t’as envie de sortir des sentiers battus.
Et puis, il se conserve plusieurs jours (dans un torchon propre ou une boîte hermétique), donc tu peux le faire tranquille le week-end et en profiter toute la semaine.
Les ingrédients (pour un pain d’environ 1 kg)
Pour la pâte de base :
- 500 g de farine (T65 ou T80 selon ton envie)
- 8 g de levure sèche (soit 1 sachet)
- 1 tasse et demie d’eau tiède (environ 300 ml)
- 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 1 cuillère à café de sel
Pour les garnitures :
- 80 g de soubressade (ou chorizo si tu trouves pas)
- 80 g de fromage râpé (emmental, comté, ce que tu as)
- 40 g de noix concassées
Le matos :
- Un saladier
- Un moule à cake (ou à pain)
- Tes mains (oui, c’est un outil)
La recette, étape par étape
Étape 1 : La pâte de base
Dans un grand saladier, mélange la farine et la levure sèche. Ajoute l’huile d’olive et le sel.
Verse l’eau tiède petit à petit en mélangeant. Tu cherches une pâte homogène qui se décolle des parois du saladier. Si elle colle trop, ajoute un peu de farine. Si elle est trop sèche, un peu d’eau.
Une fois que ta pâte est bien lisse, divise-la en trois parts égales (ou à peu près, on est pas en labo).
Étape 2 : Les trois pâtes
Maintenant, tu vas créer tes trois « chapitres » :
Pâte 1 – la soubressade : Incorpore les 80 g de soubressade dans le premier pâton. Pétris bien jusqu’à ce que la couleur soit uniforme (ça va devenir tout rouge-orangé, c’est normal).
Pâte 2 – le fromage : Même délire avec le fromage râpé dans le deuxième pâton. Pétris jusqu’à ce que le fromage soit bien réparti.
Pâte 3 – les noix : Pour celle-là, tu vas pas faire un pâton classique. Aplatir la pâte avec les noix concassées dedans pour obtenir une sorte de « couverture » qui va tapisser le fond et les bords de ton moule. Imagine que c’est la couverture d’un livre.
Étape 3 : L’assemblage (la partie satisfaisante)
Huilé légèrement ton moule à cake.
Place ta pâte aux noix aplatie au fond et sur les côtés du moule, comme une couverture de livre qui s’ouvre.
Maintenant, les pages :
- Avec la pâte au fromage, forme 5 boudins (genre saucisses épaisses)
- Avec la pâte à la soubressade, forme 4 boudins
Dispose-les en alternance dans ton moule (fromage, soubressade, fromage, soubressade…), comme des pages de livre qui se superposent. Tu devrais avoir un joli dégradé de couleurs.
Avec les doigts légèrement humides, « soude » un peu les boudins entre eux pour qu’ils tiennent bien ensemble.
Étape 4 : La levée
Couvre ton moule avec un torchon propre et laisse lever minimum 1 heure dans un endroit tiède (près du radiateur, dans un four éteint avec la lumière allumée, ou juste sur ton plan de travail si ta cuisine est pas glaciale).
La pâte doit doubler de volume. Si elle lève pas, c’est soit que ta levure était morte, soit que ton eau était trop chaude (et elle a tué la levure), soit que ta cuisine est un frigo.
Étape 5 : La cuisson
Préchauffe ton four à 180°C.
Place un plat avec de l’eau au fond du four (genre un plat à gratin ou le lèchefrite). Cette vapeur va empêcher ton pain de devenir sec comme du carton.
Enfourne ton pain pour 45 minutes. La croûte doit être bien dorée et le pain doit sonner creux quand tu tapes dessous (oui, vraiment, c’est le test).
Laisse-le refroidir au moins 20 minutes avant de démouler. Je sais, c’est dur, mais si tu démoulés trop vite il va se casser la gueule.
Quand et comment le manger ?
Ce pain, c’est le couteau suisse de l’apéro et du quotidien :
À l’apéro : Tu coupes des tranches, tu disposes sur une planche avec des olives, des tomates cerises, et tout le monde est content. Les « pages » de couleurs différentes font leur petit effet.
Dans ta gamelle du midi : Parfait avec une salade, une soupe, ou un plat de légumes. Il cale bien et apporte des protéines intéressantes.
Au petit-déj : Ouais, pourquoi pas. C’est salé mais c’est bon, et ça cale bien mieux que des biscottes.
En tartine : Tu peux rajouter ce que tu veux dessus – houmous, rillettes maison, avocat écrasé… Ou rien, parce qu’il est déjà savoureux tel quel.
Si tu as fait de la soubressade maison et qu’il t’en reste, le combo pain + soubressade en plus, c’est le bonheur absolu.
Conservation
Dans un torchon propre ou une boîte hermétique, il se garde 3-4 jours tranquille. Tu peux aussi le congeler en tranches et le toaster au fur et à mesure.
💡 Le petit + anti-inflammatoire
Si tu gères une pathologie chronique inflammatoire (endométriose, SOPK, fibromyalgie…), ce pain peut devenir ton allié :
Les noix : Riches en oméga-3, elles ont des propriétés anti-inflammatoires intéressantes. Une petite poignée par jour, c’est top.
L’huile d’olive : Autre star anti-inflammatoire, surtout si tu prends une bonne huile d’olive extra-vierge.
Farine complète : Si tu veux pousser le vice, tu peux utiliser une farine T80 ou semi-complète pour augmenter les fibres (qui nourrissent ton microbiote, et un microbiote content = moins d’inflammation).
Attention, je dis pas que ce pain va guérir ton endo ou ton SOPK. Mais dans une alimentation globale anti-inflammatoire, il a toute sa place. Et surtout, il te fait plaisir, ce qui est quand même essentiel.
Disclaimer habituel : Si tu as des questions spécifiques sur ton alimentation et ta pathologie, on en parle en consultation. Chaque situation est unique et mérite un accompagnement personnalisé.
Verdict final
Le Pan de Sant Jordi, c’est un peu comme les bonnes traditions : ça traverse le temps parce que c’est bon, pratique, et que ça rassemble. Et accessoirement, c’est joli, donc tes photos Instagram vont cartonner.
Alors, tu connaissais ? Tu vas tester ? Viens me raconter en commentaire ou sur Instagram, j’adore voir vos versions à vous.
À toi de jouer maintenant.
Besitos,
Alexandra Baron
Diététicienne-nutritionniste
Accompagnement pathologies chroniques féminines & oncologie
Montpellier | Visio & domicile
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Sources scientifiques
- Ros, E. (2010). « Health benefits of nut consumption. » Nutrients, 2(7), 652-682.
- Schwingshackl, L. et al. (2017). « Olive oil in the prevention and management of type 2 diabetes mellitus: a systematic review and meta-analysis of cohort studies and intervention trials. » Nutrition & Diabetes, 7(4), e262.
- Calder, P. C. (2017). « Omega-3 fatty acids and inflammatory processes: from molecules to man. » Biochemical Society Transactions, 45(5), 1105-1115.
